25 octobre 2018

7 et 20 octobre le chemin des impressionnistes


 
Caillebotte Ile Marante


Le 7 il pleuviotait...












Le 20 grand soleil !

Frédéric - prudent- consulte les horaires de bus pour le retour...




Si près de Paris et de Gennevilliers l'industrielle...

En amont le pont de Colombes














Le 7 on fêtait des retours : Anne, Jacqueline, Joseph...















Au détour des grands travaux le 20 octobre : 
la pose, impressionnante, d'un tablier de pont ferroviaire




Chacun sa signalétique...






le 7 octobre pèlerines devant le bec de canard...

Ne pas s'attarder...












On croise la prison... restons couverts
Un pont très élégant :



Parc des impressionnistes à Rueil Malmaison







Contraste : des zones industrielles lourdes... au charme du jardin impressionniste
En hommage à Monet et Giverny...


Resplendissantes le 7... Mais le 20 octobre les fleurs étaient déjà fanées...

rueil-malmaison/patrimoine-culture/parcs-et-jardins/le-parc-des-impressionnistes-un-hommage-à monet



La fontaine Wallace
On entre dans les lieux historiques des plaisirs parisiens 
du XIXème et de leurs souvenirs littéraires et picturaux

La Maison Fournaise : la guinguette des impressionnistes
Musée Fournaise

Foyer intellectuel et artistique, elle accueillit peintres impressionnistes et autres artistes marquants de son temps, dont Auguste Renoir qui y peignit de nombreux tableaux, des portraits de la famille Fournaise, des paysages des alentours, et en particulier son célèbre tableau, Le Déjeuner des canotiers en 1881.
Déjeuner des Canotiers

Maison Fournaise

L’Ile des Impressionnistes

Les artistes sont parmi les premiers clients de la Maison Fournaise. Lieu d’élection des peintres impressionnistes avides de grand air, l’Ile de Chatou est également très fréquentée par les gens de lettres et la bohème, dorée ou non, de la seconde moitié du XIXème siècle. Edgar Degas est un ami intime d’Alphonsine, Gustave Caillebotte aime faire évoluer ses bateaux dans la boucle de la Seine
Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Edouard Manet, Camille Pissarro, Pierre Prins, arpentent l’île en quête de cette lumière mobile sur les eaux frémissantes de la rivière.
Renoir, qui disait être « toujours fourré chez Fournaise » y peint de nombreux tableaux, des portraits de la famille Fournaise, des paysages des alentours, et en particulier son célèbre tableau, « Le Déjeuner des canotiers » en 1881. Plus de trente de ses tableaux sont peints à Chatou.


Alphonse Fournaise


Alphonsine Fournaise:  la fille, égérie des lieux ..et de Renoir
"Quelle jolie fille, bon Dieu. La belle Alphonsine, comme l’appelaient les habitués, était l’âme de la maison Fournaise. Elle était veuve depuis 1871 d’un certain Joseph Papillon qui était décédé après seulement six années de mariage. Quelle malchance de mourir lorsque l’on possède une aussi belle femme ! Que pouvait-elle faire à seulement 26 ans lorsque l’on possède un teint de pêche, un sourire enjôleur éternellement accroché, et des yeux de velours : elle revint vivre chez ses parents à Chatou.
   Une brave fille cette Alphonsine. Rieuse, et pas bégueule ! Sa présence fut pour beaucoup dans la renommée de l’établissement. Servant au restaurant, la fille du patron attirait la nombreuse clientèle dont beaucoup ne venait que pour elle et la chaleur de son accueil. Elle ne manquait pas d’esprit et était devenue l’égérie et la confidente de la jeunesse dorée de la fin de l’Empire, ainsi que des nombreux artistes qui fréquentaient l’hôtel, dont je faisais partie. Je ne cessais de la contempler avec l’œil du jouisseur que j’étais.
Je lui avais proposé de faire son portrait. Son acceptation me combla de joie." A. Renoir

genese-de-l-impressionnisme/

La maison Fournaise embrumée le 7...

Ensoleillée le 20 !


 Boulevard Bellerive... zone privatisée



Quelques belles demeures ... mais désormais en copropriété












 En aval de la maison Fournaise... beaucoup plus chaud (!) : 
la Grenouillère haut lieu des plaisirs de la fin du XIXème sur ces boucles de la seine

De la Maison Fournaise à la Grenouillère

 
Renoir La grenouillère

l'ambiance folle des guinguettes

Dès le milieu du XIXe siècle, le canotage et les guinguettes sont à la mode. Ces activités délassent les parisiens des tumultes et des contraintes de la vie en ville. Les bords de Seine connaissent donc un essor important. Lieu de rendez-vous des canotiers, du Paris bohème et de ses artistes, les berges de Seine deviennent un lieu de loisirs et de détente de l'ouest parisien.

Le rendez-vous du Paris Bohème : le Trouville parisien

 
Monet La grenouillère
En 1857, les Seurin installent à demeure sur la rive, côté Rueil, deux péniches, l'une faisant office de café en journée et de salle de danse le soir ; l'autre de cabines de bains. Les nantis s'écrasent sur l'îlot minuscule faisant face à la rive, et dit, l'« îlot de la Grenouillère », le « Pot à fleurs », le « Camembert » ou l'« île de Saint-Caleçon ».  (homme et femmes pouvaient s'y baigner ensemble... et de façon très dénudée...)
Renoir La Grenouillère
L'Île de la Chaussée à Croissy-sur-Seine accueille le lieu dit la Grenouillère. Ce célèbre établissement de canotage, de bain et de bal est planté au milieu d'une végétation luxuriante. Ces îles sur la Seine, la Maison Fournaise et la Grenouillère deviennent alors des lieux très fréquentés par les peintres impressionnistes tels que Monet, Sisley, Berthe Morisot ou encore Renoir et Pissaro. Ces artistes contemporains d'une société en mutation y assouvissent leurs soifs de plein-air.

Le point de rencontre des artistes du tout Paris

Dès 1864, Pierre-Auguste Renoir et Monet installent régulièrement leurs chevalets et immortalisent La Grenouillère en 1869 ; sujet parfait alliant nature, reflets et lumières de la Seine mêlés à la foule bohème et colorée.

La lumière des eaux frémissantes de la Seine attire également des écrivains comme Apollinaire et Maupassant.


http://www.httpsilartetaitconte.com/archive/2018/02/09/genese-de-l-impressionnisme-6024990.html

Maupassant :  « Ma grande, ma seule, mon absorbante passion, pendant dix ans, ce fut la Seine. »

Il brosse un portrait réaliste de ce lieu et de son atmosphère incomparable : "On sent là, à pleines narines, toute l'écume du monde, toute la crapulerie distinguée, toute la moisissure de la société parisienne".
"Ce lieu sue la bêtise, pue la canaillerie et la galanterie de bazar. Mâles et femelles s'y valent. Il y flotte une odeur d'amour, et l'on s'y bat pour un oui ou pour un non."


 Les Mimi et les Nini défilent dans les bras de Guy, insatiable
"De grandes filles en cheveux roux, étalant, par devant et par derrière, la double provocation de leur gorge et de leur croupe, circulaient, l’œil accrochant, la lèvre rouge, aux trois quarts grises, des mots obscènes à la bouche."

 Échos des dangers de ces lieux ce poème

 « Sauve-toi de lui s’il aboie ;
Ami prends garde au chien qui mord
Ami prends garde à l’eau qui noie
Sois prudent, reste sur le bord.
 Prends garde au vin d’où sort l’ivresse
On souffre trop le lendemain
Prends surtout garde à la caresse

Des filles qu’on trouve en chemin.
 Pourtant ici tout ce que j’aime
Et que je fais avec ardeur,
Le croirais-tu ? C’est cela même
Dont je veux garder la candeur.»

Plus de détails :
poemes/guy-de-maupassant/la-grenouillre81991613.php
Maupassant et la Grenouillère

 La Grenouillère a disparu mais nous avons croisé d'autres tentations...

Le restaurant : Relais du fruit défendu





 Gourmandes ou pécheresses ?
Il faut compter 60 € (sans le vin)




















Arrivée sur Bougival autre lieu célèbre des peintres

Sisley : la Machine de Bougival















La remise des "aiguilles" du barrage de la Machine de Dufayer (1851)


Jacqueline te Joseph en pique nique amoureux















 La machine de Marly

Pour aller plus loin : dossier documentaire


















Sysley à Louveciennes
Le_Chemin_de_la_Machine,_Louveciennes









Encore des tuyauteries impressionnantes













La surprise du 20 octobre : 
les promoteurs ont attaqué la côte à la pelleteuse et barré le chemin !

Mais la rando est passée !!

Le chemin de la mi-côte illustré par Sysley 

Louveciennes._Sentier_de_la_Mi-côte

Les restes de la ferme

Le 7, avec la pluie, il fallait se cramponner aux pavés dans la côte 
en pensant aux ouvriers et aux mulets de l'époque

A mi-hauteur le belvédère... Plutôt mieux le 20 avec le soleil




Arrivée au Château de la Du Barry




On ne peut résister à la curiosité...









Pavillon de Musique Nicolas Ledoux https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Nicolas_Ledoux

Pavillon d'entrée

Sur le Chemin de la machine avec Sysley...



On a pas eu le temps pour le tableau... On a fait la photo !











La traversée du Parc du Château de Marly




























On a bien monté l'escalier












Pour finir en forêt...